Les Messagers des Vents, de Clélie Avit (MSK)
11:41Les messagers des Vents
Auteur : Clélie Avit
Maison d'édition : Editions du Masque (MSK)
Longueur : 472 pages
Sortie : 4 Novembre 2015
L'intrigue :
Eriana a passé l'essentiel de sa vie à fuir quand elle
rencontre (à un moment fort opportun soit dit en passant) les Messagers des
Vents en mission commandée par la tour d'Ivoire pour la retrouver. Sa vie
bascule du tout au tout. Finie la fuite, bonjour les prophéties,
l'apprentissage de pouvoirs jusque-là inconnus...
Et donc ?
Après un prologue
intrigant, on plonge rapidement dans l’action et il devient difficile de
décrocher. Le début est très prometteur et la suite ne déçoit pas, loin de là.
Eriana est le
personnage principal. Je me suis rapidement attachée à elle. Elle est
indépendante et solitaire mais j’ai le sentiment que c’est plus par nécessité
que par choix. Pour quelqu’un qui a passé sa vie à fuir, je ne la trouve peut-être
pas suffisamment méfiante. Elle est très impulsive et si elle est loin d’être
bête, elle fonctionne à l’instinct et ne réfléchit qu’après coup aux
conséquences. Même si on découvre beaucoup de choses sur elle au fur et à
mesure des pages, il reste une grande part de mystère autour d’elle, de ses
pouvoirs, de son futur mais aussi de ses origines.
Setrian est le
Messager qu’elle rencontre au début du roman et qui lui ouvre les porte d’un
nouveau monde. Malheureusement pour Eriana, leur rencontre apportera bien plus
de questions que de réponses. Enfin, je ne pense pas qu’elle le regrette.
Setrian devient rapidement son meilleur allié. Il est très perspicace sauf
lorsqu’il s’agit de ses propres pensées où il lui faut un peu plus de temps. En
dehors de ça, il est loyal jusqu’à la faute et son dévouement pour ceux qu’il
aime a fait fondre mon cœur.
Les personnages
secondaires ne sont pas en reste. Je ne m’attarderais pas sur chacun d’eux mais
la galerie est bien fournie.
J’ai beaucoup aimé la
famille de Setrian et Jaedrin, son meilleur ami. Il y en a bien d’autres mais
ce serait spoiler. A vous de les découvrir.
Chez les antagonistes,
c’est un peu différent. Je ne veux pas trop en révéler donc je dirais juste qu’ils
font froid dans le dos, mais surtout à cause de leur potentiel futur. S’ils
sont capables de faire autant de dégâts maintenant, je n’ose imaginer ce dont
ils seront capables avec un peu plus d’organisation.
Au niveau du point de
vue, il se partage entre plusieurs personnages. Le partage n’est pas équilibré
mais ce n’est pas gênant. Au contraire, j’ai constamment eu l’impression d’avoir
le point de vue du personnage qu’il fallait quand il fallait.
Le soin avec lequel
Clélie Avit a pris le temps de développer les relations entre ses personnages
est vraiment admirable. Le livre est truffé de « scènes d’action » et
de révélations, mais au milieu, tels les cailloux du Petit-Poucet, on trouve
des scènes tendres, drôles, des petits moments et des petits riens qui font
toute la différence et surtout contribuent à enrichir un univers vraiment
passionnant.
Parlons-en justement
de cet univers. Je n’ose imaginer le travail que cela a dû demander en amont. Presque
chaque page apporte de nouveaux détails et permettent au lecteur de visualiser
le monde d’Eriana et Setrian.
L’esthétique est tout
simplement magnifique. De par ses mots, Clélie Avit dessine un monde foisonnant
et merveilleux. A tel point que j’en avais parfois le souffle coupé tellement
il me semblait facile de visualiser Myria, les Havres-Verts ou encore le Lac
des Etoiles.
Quant à la culture de
Na-Fryie, on la découvre en même temps qu’Eriana. C’est bien amené, l’information
est échelonnée du coup on n’a pas l’impression de lire une encyclopédie.
Pour conclure…
Tourner les pages de
ce roman, c’est comme dévaler des montagnes russes : des rush d’adrénaline
où l’on regrette de ne pouvoir lire plus vite entrecoupés de moments d’anticipation
et de faux instants de soulagement entre deux révélations. Et à l’arrivée, on
en redemande.
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